Fosse Agache
La fosse Edouart Agache
La compagnie des Mines d’Anzin dont l’origine remonte au 19 Novembre 1757 réalise une étude en 1905 sur le déhouillement de la région Ouest du Bassin. Elle démontre que 2 sièges d’extraction pour déhouiller les 3 faisceaux seraient suffisants, l’un au Nord qui exploiterait les faisceaux maigres jusqu’à 750 m et 1/4 Gras jusqu’à 500 m, l’autre au Sud qui lui déhouillerait les faisceaux maigres ,1/4 Gras et 1/2 Gras jusqu’à 1200 m.
A ce jour de l’étude, le seul gisement demi gras est exploité par les fosses St Mark et Casimir Périer.
L’étude propose donc :
Soit de ne pas toucher à l’installation du puits de St Mark et de laisser ce siège déhouiller le faisceau ½ gras jusqu’à 600 m de profondeur (ce déhouillement demandera 16 ans).
Soit 3 autres projets pour effectuer le remplacement des fosses St Mark et C. Périer.
C’est le Projet n°3 qui est retenu le nouveau siège sera établi sur un gisement riche reconnu par la fosse de De Sessevalle des mines d’Aniche et sera à proximité des gros villages Fenain - Erre et Hornaing et les ouvriers ne seront plus tentés d’émigrer vers la Compagnie d’ Aniche.
Ce nouveau siège comporterait un puits pour l’extraction de 5 m de diamètre, un puits de service de 3 m 80 de diamètre armé d’un simple treuil et d’un ventilateur déplaçant 50 m3 d’air par seconde, des cages à 8 berlines etc.….
La régie dans son assemblée du 20 Octobre 1905 a décidée que le siège d’extraction à créer au sud de Fenain serait dénommé « FOSSE EDOUARD AGACHE »
Nom d’un administrateur de la compagnie des Mines d’Anzin.
La compagnie ouvre un crédit de 150 000 francs pour l’achat du matériel nécessaire pour ouvrir ce nouveau siège.
Elle autorise l’acquisition des terrains nécessaires à sa construction à FENAIN.
La compagnie des Mines d’Anzin propose d’acheter les parcelles de terrains sur Fenain sur le lieu dit « Fosse cornez » au prix de 14 000 francs l’hectare pour les propriétés en bordure de route (chemin de grande communication N°13 venant de Somain vers Valenciennes) et de 10 000 francs pour celles enclavées.
L’acte de vente fut signé le 28 juin 1906 entre le bureau de bienfaisance et la compagnie des Mines d’Anzin sous la présidence de Monsieur Augustin Brabant Maire de FENAIN.
La compagnie sollicite le préfet pour obtenir l’autorisation d’ouvrir les 2 puits sur la commune de Fenain le 27 Août 1906. L’autorisation du Préfet du Nord est donnée au Directeur de la compagnie des Mines d’Anzin le 25 septembre 1906.
Celle ci spécifie que l’ouverture des 2 puits destinés à l’extraction de la houille se fera dans l’emplacement désigné sur le plan 1/2000 joint au courrier. Il résulte du plan produit, certifié par le maire de Fenain que ces 2 puits seront ouverts à l’intérieur de la concession d’Anzin dans les parcelles 478 et 480 de la section C de la commune de FENAIN à 304 m à l’est du chemin de la justice et à distances respectives de 48 m et 80 m au sud du chemin de grande communication N°13 de Somain à Valenciennes.
Ces puits seront à plus de 50 m de toute habitation ou terrain compris dans des clôtures murées y attenant et ne seront pas à l’intérieur d’enclos murés, cours ou jardin.
La compagnie décide que le creusement s’effectuerait par cimentation.
Les travaux commencèrent le 16 septembre 1907 par le puits N°2 et le 10 octobre 1907 pour le puits n°1.
Le puits N° 1 était affecté à l’extraction du charbon, à la circulation des ouvriers et à l’entrée d’air.
Le puits N°2 était affecté au service du personnel et au matériel, à l’aérage et éventuellement à la circulation du personnel et à la remonte des produits en cas d’avarie au, puits N°1.
Les travaux pour les bowettes sont débutés à 280 m et 380 m fin 1909, en 1911 la bowette 380 est terminée et celle de 280 est achevée en 1912.
Les effectifs : en 1910 il y avait 130 ouvriers, en 1911 ils étaient 200 puis 383 en 1912 avec une production de 10 920 tonnes.
En 1913 l’extraction prend sa forme : il y a 571 ouvriers pour effectuer une production de 161 559 tonnes de charbon maigre.
Pour loger et garder les ouvriers mineurs, des maisons sont construites autour de la fosse Agache, la première cité s’appellera d’ailleurs cité Agache avant d’être appelée un peu plus tard cité du Maroc.
Le nombre de logements sera de 163 avec les rues menant vers Erre, il s’agît des rues Antonin François, Agache, d’Anzin et Victor Hugo.
Puis viendront les maisons de la cité du MOULIN avec 72 logements et après la guerre 1914-1918 la cité des Tilleuls.
La fosse Agache subit d’énormes dégâts en 1918, au cours de la retraite allemande, les galeries sont inondées, les chevalets dynamités, les bâtiments démolis.
La reprise ne débutera qu’en 1921 à l’étage 380.
La production en 1922 sera de 250 000 tonnes qui ira en augmentant doucement puisqu’en 1938, 16 années plus tard, elle sera de 450 000 tonnes.
Pendant la seconde guerre mondiale en 1939-1945 la fosse ne sera pas démolie.
Puis les grèves de 1947, 1948 et 1963 qui marqueront les esprits des fenainois.
Et pour terminer ce résumé rapide la fermeture en 1976.
La fermeture de la fosse en 1976.
Le 30 juin 1976 la dernière berline est remontée.
La fosse a extrait 22,321 millions de tonnes de charbon en 63 années d’exploitation.
Le remblaiement des puits.
Le puits n°1 d’une profondeur de 796 m et le n°2 profond de 688 m sont remblayés à partir de septembre 1976.
Démolition des chevalets.
Le chevalet n°1 le plus haut est abattu le 25 janvier 1979 et le n°2 tombe le 14 mai 1979 à 15 h40.
Le terril n°150 :
Sa superficie était de 80425 m2, son volume était de 2 500 000 m3, soit 5 000 000 de tonnes de produits utilisable, sa hauteur de 74 m et sa circonférence était de 1000 m.
Un ouvrage sur la fosse Agache écrit par M Dionet Guy existe et en vente à la Maison de notre histoire.
Fosse Casimir-Périer
La Fosse Casimir-Périer