20130000 conférence sur les moulins de Fenain



    Du XIIe siècle jusqu’à la Révolution, tous les habitants de Fenain étaient assujettis à venir faire moudre leur grain contre redevance au moulin banal de la Seigneurie, l’abbaye de Marchiennes, planté sur 2 coupes de terre  à l’intersection des rues Vaillant-Couturier et Lénine (chemins de Somain et de la Justice). Il est vendu en 1791 comme bien national à Jean-Baptiste GOURMEZ, fils d’un marchand de lin, qui le déplace plus loin vers le sud, le long de la rue Lénine (chemin de la Justice), pour mieux profiter des courants d’air, car au cours du XVIIIe siècle, les maisons ont progressé vers le sud de Fenain et pour respecter la loi en éloignant le moulin d’au moins 40m de la route pour éviter d’effrayer les chevaux par le mouvement des ailes et leur ombre sur la route.Ce moulin, exploité successivement par les fils et petits-fils de Jean-Baptiste, brûle en 1887.

    Peu avant la Révolution, en 1782 QUENTIN HENNION, de Somain, profitant d’un assouplissement de la loi sur la construction des moulins,  érige un moulin à vent à moudre le blé à Fenain, sur une parcelle lui appartenant, située au niveau des corons de Somain, dont l’appellation officielle est d’ailleurs « corons du moulin ».En 1810 Quentin HENNION et son épouse  Catherine GRIFFON laissent l’exploitation du moulin à  leur fille Marie Anne 19 ans qui vient d’épouser Antoine LEGRAND 21 ans originaire d’Aniche, meunier, fils d’un meunier agriculteur. En 1859, Antoine LEGRAND est décédé, le moulin appartient à sa veuve Marie-Anne. Je n’ai pas trouvé la suite.
Avant la Révolution,  Henri-Joseph DUQUESNE  est boulanger –percepteur. En 1790, il est meunier et  propriétaire d’un moulin à vent à farine, situé le long de la rue V.Hugo (chemin d’Erre). Le 26 février 1820, Henri-Joseph fait une donation du moulin  à son fils François-DésiréDUQUESNE. Le 16 mars 1827 J.B.DEWALLE loue le moulin puis l’achète en 1831. En 1847 c’est le fils, Charles qui l’exploite puis le petit-fils  Juvénal. En 1894, le moulin est vendu à Florent NOE DEMAREST et démoli en 1904.

    Antoine-Robert  TISON meunier cultivateur construit un moulin à vent en 1842 le long de la rue Lénine (chemin de la Justice) comme le moulin GOURMEZ mais plus au sud.Antoine TISON est le frère de Rosalie, épouse de  J.B.DEWALLE. A sa mort, le 10 juillet 1859,  le moulin revient à sa veuve  Marie-Catherine et à ses enfants  Ildephonse et Sophie TISON.Joseph LOCUFIER, meunier à Ecaillon, marié à une Fenainoise Angélique DANGLOT exploite le moulin TISON de 1882 à 1893. De 1893 à 1896, le moulin est exploité par TISON Jean-Baptiste, célibataire,  fils de Pierre  et Amélie COTTON, cultivateurs à Fenain et TISON-MARQUANT Joseph, fils de Jean-Baptiste et M.Catherine COTTON.En 1896 JB HAVEZ-POT,  meunier à Erre,  déplace le moulin sur la rue V.Hugo (chemin d’Erre). Le moulin est démoli en 1902

    Au  début du XIX° siècle. Le Nord-Pas-de-Calais est une grande région productrice d’huile et JEAN-BAPTISTE DEWALLE, entre 1806 et 1809, implante un tordoir ou moulin à vent à pilons,  rue V.Hugo (chemin d’Erre), à peu de distance du moulin à farine mais de l’autre côté de la route. Après Charles, fils de Jean-Baptiste, le moulin est exploité par  LOTTE Joseph cultivateur à Erre, marié à Sophie DEWALLE fille de Charles. Le tordoir est DEMOLI en 1894.
Il y a eu également à Fenain, 2 moulins à vapeur, l’un, installé par Charles DEWALLE en 1847, dans la cour de sa ferme rue Delory et démoli en 1873 ; l’autre, par Auguste DELSAUT rue J.Jaurès de 1884 à 1893.