20141000 conférence bombardements 1944 Fenain-Somain

SOMAIN-FENAIN

1944 D’AVRIL A SEPTEMBRE

IL Y A 70 ANS


    En cette année 1944, les français attendent un débarquement allié. Il est attendu avec impatience et il ne peut se concrétiser que sur les côtes du Nord /Pas de Calais avec toutes les conséquences qui vont en découler.
Puis, la rumeur s'étend que l’action principale d’un débarquement à venir ne se concrétisera que dans la région du Nord.
Depuis la fin de la mauvaise saison, les centres ferroviaires du nord de la France sont systématiquement attaqués les uns après les autres.
Les Alliés veulent gêner les communications ennemies et bombarder les centres importants, donc les trois gares de Valenciennes, Douai et Somain doivent s’apprêter à être visitées.
Ce dimanche 30 avril, la ville de Somain connaît un des jours le plus terrible de toute son histoire. Le triage important SNCF fait l’objet de trois attaques successives, en soirée et dans la nuit.
A 19 h 40, 40 bombardiers laissaient tomber leurs bombes en visant les voies ferrées, sur la Cité des Cheminots, sur le hameau de la Renaissance et les installations ferroviaires. Une heure après, un bombardement par les mêmes appareils avait lieu aux mêmes endroits, semant la désolation. Ces deux bombardements avaient duré chacun dix minutes environ et avaient fait déjà une trentaine de victimes. Mais, c’est dans la nuit, entre 11 h 30 et minuit, qu’un très grand nombre de bombardiers lourds firent subir à la ville un violent bombardement massif qui fit de très graves destructions et de nombreuses victimes.
Une nouvelle alerte sonne. Cette fois, ce sont 57 Thunderbolts américains qui prennent le relais en lançant 41 tonnes de bombes. Le signal est bien donné. Somain est dans la ligne de mire de l’aviation anglo-américaine et l’exode des populations, se fait plus important.
    Le résultat est là pour le confirmer. L’enfer dure une demi-heure, visible à des kilomètres à la ronde. Le spectacle est dantesque.
    Le triage ressemble à un champ lunaire dans un décor de voies cisaillées, de wagons déraillés, désemparés, couchés ou montés les uns sur les autres. Des arches des ponts au-dessus du triage sont affaissées rendant impossible la circulation sur la route de Traisnel et le passage des trains de la Compagnie des Mines d’Aniche.
Le même scénario se rejoue le lendemain 2 mai à 18 heures 30. Cette fois, c’est plus d’une trentaine de bombes qui sont larguées sur la rue de la République, Gambetta et Poincaré.
FENAIN devient un lieu de refuge. Tous les locaux disponibles du hameau sont mis à contribution.
Le Centre ferroviaire est annihilé, hors d’état de fonctionner, les bâtiments ne sont plus qu’un monceau de ruines.
Arrive alors le débarquement le 6 juin, sur les côtes de Normandie, alors que l’on s’attendait à le voir se concrétiser sur les côtes de la Manche.
En tout cas, Somain est loin de se douter des malheurs qui vont à nouveau bientôt la frapper. Ainsi que la ville limitrophe de Fenain.
    Ainsi se trouve évoqué dans toute son horreur le calvaire qu’ont du subir les habitants de Somain et Fenain pour goûter aux joies de la Libération.