20141108 exposition le pigeon agent de communication

Dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, ce samedi 8 novembre est inaugurée dans la salle de la Croix Rouge à Fenain,une exposition ayant comme thème "Le pigeon agent de communication".

 
    L'association Fenain et son histoire s'est associée à l'Amicale des Coulonneux de Fenain pour cette exposition qui met en avant l'importance du pigeon au cours de la première guerre mondiale et nous en profitons pour remercier Philippe Jonville son président.
    La salle fourmille d'objets, de documents et de photos sur les pigeons ainsi que de mannequins habillés comme à l'époque de la Grande Guerre et de la reconstitution d'une tranchée.
 
    Plus de 200 enfants des écoles de Fenain sont venus voir l'exposition le lundi 10 novembre et ont participé au concours organisé par son association. Quelques uns ont même participé à l'envoi d'un message par l'intermédiaire d'un pigeon.
    Le pigeon voyageur est une race d'oiseau de l'espèce du pigeon biset spécialement sélectionnée pour effectuer des voyages afin de transmettre des messages et dont les déplacements constituaient un vecteur de communication courant — et considéré comme très fiable — jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. Les éleveurs sont les colombophiles.
Le routage n'avait pas toute la flexibilité désirée : un pigeon ne sait faire qu'une chose, c'est retourner vers son pigeonnier ; on gardait donc dans chaque pigeonnier des pigeons appartenant à un autre pigeonnier, pour pouvoir envoyer des réponses éventuelles ou accusé de réception ; mais pas trop longtemps non plus, car il ne faut pas que ce pigeon finisse par considérer ce nouveau pigeonnier comme le sien.
Cela restait tout de même pour les troupes un moyen efficace de remonter des messages à l'état-major sur la situation du terrain sans grand risque d'interception (un pigeon est plus difficile à viser qu'un ballon), sans grande ponction sur les ressources (un pigeon est léger à emporter, et facile à nourrir), dans un silence total de fonctionnement (par rapport à un avion, par exemple), d'où discrétion ; de façon presque invisible : comment distinguer en plein ciel un pigeon militaire de ses confrères sauvages ?
Un pigeon pouvait par ailleurs emporter des microfilms en cas de besoin. Mais le recours au pigeon voyageur fut abandonné dans les décennies où se généralisait l'usage du microfilm.
La colombophilie reste activement pratiquée en Europe, y compris en France (notamment par les « coulonneux » du Nord), comme activité de loisirs.
L'armée belge, en plus d'avoir utilisé des pigeons pendant la Première Guerre mondiale, est pratiquement la seule armée à les avoir encore utilisés à des fin militaires pendant la Deuxième Guerre mondiale. Une statue, située à Bruxelles au square des Blindés et dont le piédestal porte la mention Au pigeon soldat, leur a été édifiée en signe de reconnaissance. Cette statue, due au sculpteur Victor Voets (1882-1950) et inaugurée en 1931, représente un pigeon prêt à aller porter un message confié par la Patrie reconnaissante et dépoitraillée.
Les pigeons ont été utilisés comme moyen de communication par les Français pendant la guerre franco-prussienne de 1870 et la Première Guerre mondiale. Un monument de la société colombophile française situé dans le parc de la citadelle de Lille leur rend hommage.
    En 2013, l'armée française est la dernière armée européenne à maintenir au sein du 8e régiment de transmissions basé dans la Forteresse du Mont-Valérien près de Paris une unité colombophile de 150 pigeons annexé au musée colombophile militaire.